Après avoir étudié la philosophie à Aix, c’est à la Guildhall de Londres que Noémie Rocher s’adonne à la peinture. Elle y côtoie les Young British Artists et passe un an dans l’atelier de Damien Hirst, le trublion de l’art contemporain qu’elle considère comme son mentor. Puis l’artiste trace sa propre voie jusqu’à exposer aujourd’hui à Paris, Londres, New York et Beijing.
Au Château Charleval, où elle apprécie la belle synergie impulsée par son père Daniel Rocher, ses grands formats ont trouvé un espace taillé pour eux. Dans ses toiles formées de centaines de couches de peinture et d’encres de Chine, l’artiste cherche à retranscrire « la lumière d’une journée qui passe », ce léger pincement au cœur qui nous envahit lorsque le soir tombe, entre chien et loup. Noémie Rocher manie avec une grande sensibilité les contrastes, les clairs-obscurs, les oxymores qu’elle exprime dans son œuvre Mélancolie euphorique. Rien de sombre dans son travail, au contraire. Seule la lumière attire cette artiste solaire, qui nous enveloppe dans un univers empli de poésie, de douceur mais aussi d’énergie.